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Marihanama
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9 décembre 2022

Au moins, sourire

 

 

C’était ainsi, vieillir ? Devenir agélaste,
N’avoir plus de parfum -tristesse pour le lys-,
Et s’avancer, poussif, au poids de l’âge, hélas !
A n’imaginer plus qu’un poème, en soliste ;

Sentir se tasser l’os, ainsi lâcher du lest,
A s’émousser le rostre au mur du néant lisse,
A peine ouïr le son d’un très enfantin fest-
Noz, et ne point bondir au sistre de Memphis.

- Que nenni ! dit ma mie, As-tu vu, de ma fesse,
Et le galbe et la peau ? Pan ! dans ton hypophyse,
Vois-tu mon albe sein, bientôt devenir bronze
Au clair du souvenir où dans l’herbe s’enfonce
La main que tu posas jadis...

- …Oui, je posais mes doigts à l’ombre de ta cuisse,
-Au ru, la sauterelle étourdissait l’alose-
Ce sens me pique au cœur, de la ronce à la rose,
A sourire aux toujours quand la lumière bruisse
Et que ton corps est pensée ; ose !

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