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Marihanama
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25 août 2022

Le désir et la morte -de Salus-

 

 

J'aurais, qu'il te fût doux, l'air dont mes doigts font tresse,
Voulu ; puis qu'il en soit fanal, dans ta détresse,
Et qu'au coin de ta lèvre un sourire paresse...
Las ! Tous mes vers n'ont pas les charmes de la Grèce.

Mélancolique oiselle au silence furtif,
Ton allure effacée, un sceau définitif,
Cache le filtre amer d'un puissant sédatif.
Et tout de t'apparaître, au poison de cet if,

Une espèce de rêve, une absence de prise
Sur le réel lascif, où plus rien n'est surprise,
Quand de la mort, partout, la houppe pourpre et grise
Emerge des envers, changeant la brise en bise...

!! Moi, fat, j'aurais voulu que tu t'extasiasses !
En riant rejeter tout l'atone au trias !
Et tu m'aurais aimé ! Puis, j'eusse été ton as...

...Mais laissons retomber toutes ces fantasias...

 

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Son nom, Grâce ? Éponyme, est-ce un neutre « Anaïs »,
Ses cheveux ? Noir ébène ou blondeur du maïs ?
Lutrin fut ton poème et ses douceurs si lisses
Ont du Verlaine et du Rimbaud, quoi que tu fisses.

L’un, vers, se tourne et puis s’embrase, c’est la base
-C’est la main du potier qui, chaud, la glaise, écrase-
Un quatrain, dôme, un cantique, une ultime phrase :
Oups ! Une inattention… File la muse, hase.

Lors, reprenons depuis l’eau du puits, par l’aleph :
A l’incipit, nous caressait un troublant zeph ;
L’azurée aréole en son aéronef
Semblait, de l’ambre et de l’amble inédits, la clef.

Mais ouvrir cette porte n’était sans tristesse,
Malgré le talent d’or, elle dort et l’adresse
Des mots les plus charmants ne la heurte, ni blesse
Un infini silence, abominable laisse.

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