Personnes
Le bogolan du boubou bleu de Ba Yahya
Brille autant que la Falémé sous la falaise ;
Le Foulani sous le feu de Tijaniyya
Egrène le tasbih façon sénégalaise
Thong Chen –« Hélène »-, elle a le sacrifice autant
Que l’endurance mécanique des piqueuses ;
Trente ans de surjets à la chaîne mais pourtant
Garde l’entrain des agaches vives, moqueuses
Outre le yorouba, l’anglais, l’igbo, Fataï
« Absolument » s’adonne à la langue française,
Brave et brillant, loin du Nigéria, ébahi,
Mais triste de rester si longtemps sur sa chaise
Or, le sourire de Siham est un soleil
Sur le sable d’Essaouira, belle berbère !
« Un, deux, traois », le temps de plonger dans son œil,
De surfer le khôl qui rassure et qui libère
Ne la jalouse pas, garde ton al-^ayn
-Tu connais la force des mauvaises pensées-
Change Djamila ta vile idée assassine
Et reste la sage reine des épousées
Qu’en disent les tocs de l’angoissé Mickaël
Quand, isolé, Le Mick se livre à la parole ?
Eh bien, ça coule au long de la belle Babel
Et c’est sur l’inconnu que sa langue s’enrôle