Flow II
Le reflet du ponton sur l’eau dessine d’ondulantes portées
des clubs de golf
tête en bas
se noient
espèrent des yeux enclins à s’inventer des rythmes à décoder
L’éphémère pourpre du ciel s’ébroue dès lors que le vagabond insinue une humaine impression
qui le mène vers l’or de ce qu’il a connu
vers l’ordre qui enchaîne
le regard
Il ne chante pas l’air du reflet que le soir fait sombrer
il pense à des mots de nuit : à d’immarcescibles rêves
quand le vert filandreux de fausses-renoncules
du blanc mousseux courant se ganse
et danse pour l’endormir
A l’instant
l’envol en avalanche des pétales du printemps
croisent d’août les Perséides
glissent en glace bleutée les larmes de la Saint Laurent
sur l’orange des Hespérides
A l’instant
depuis le plaid écossais laissé seul dans la clairière
l’âme s’isole en zoom arrière
rejoint le noir et profond dense du toucher
de demain