Histoire de bouilloire
Hypnotisé par sa collègue callipyge,
Un employé sentait gronder son sous-jacent
Inadéquat désir et craignait qu’elle y pige,
En son émoi, l’incongru trouble surgissant.
Feignant, près la bouilloire, à contempler la jauge,
De voir bouillir de l’eau –c’était un paravent-
Il simulait, lors que son idée était l’auge
A l’orgiaque soif comme onc auparavant.
Elle, ses mots s’écoulaient purs, sous mille arpèges
Et mille accords frais se glissaient d’entre ses dents,
Elle avait des yeux perle en rime au noir des mèches
Qui, sur son cou, faisaient damner tous les Adams.
- Proposer un café, du thé, du feu, que sais-je,
Se forçait à penser l’employé ruminant,
- Sortir de ce chaos, bref, à réussir, vais-je,
Désyntaxisait-il ; contre lui, fulminant !
- J’écrivis ce rapport pour que tu me corriges,
Dit la collègue callipyge en souriant.
- Avec plaisir… tes rapports sont toujours… si riches,
Bredouilla-t-il, l’œil, sur les bulles d’eau, brillant.