Pas
Bientôt l’été, le jour s’étendait tel un cirque
-D’ailleurs, le chat, ce clown, était grimé de verts,
Rampait, caméléon, ses appétits ouverts
Au moindre limaçon, vers la plus tendre truite.
La pie et Rossini se moquaient de Schubert,
La grive avait, auprès son œuf, un œil alerte,
Et l’on eût mis un temps le malheur en exergue,
- Râ fut Monsieur Loyal, au plus fun, il appert.
Sur le gras des feuilles de houx se glissait –lyre-
Le rai vermeil du couchant strict, il avait l’air
D’avoir l’énorme envie ! Oui, tout ensevelir,
Un jardin d’ombres sous un chapiteau stellaire :
Au mitan de l’arène un arbre posait fier,
Un arbre mort, une trogne au chapeau de lierre,
Un ru ravinait sa racine et comme au fjord,
A la berge, une source rouge affluait, forte.
Quelque hérisson sortait des restes du pin
Qui, tout l’hiver, piqua gentiment la surface
D’un sol armé, c’était une chape et la glace
N’eût à se fissurer qu’au choc de l’escarpin
D’une dompteuse, voltigeuse, une autre étoile
Qui jaillissait des ocres troubles et sablés
A demi dessinée au transparent du voile
D’un cirque d’été ; ces premiers pas sont sacrés.