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Marihanama
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10 août 2020

Hennissements

 

 

Le haras brille au Levant la ponette,
A l’amble, aurait la douceur du sonnet,
Son sabot chante une syllabe honnête
Au pavé, court son écho, résonne et
De ses refrains, j’aime emplir mon carnet :
Sa demi-volte, au vers en vol, intime
Quelque zigzag, guillerette, la rime,
Rênes en mains, danse un galop charmant ;
Haut dans le ciel, on voit l’aile sublime,
Hennit Pégase, file au firmament.

L’appaloosa, jaloux, sur la sellette,
Entonne un lai, majestueux ballet,
Les crins au vent, telle une goélette,
Entame un trot, la transe le hèle et
En noir et blanc, je couche au chevalet
La croupe où luit sa cabriole ultime :
Il rue et lance un cœur vif à la cime,
Pensant ce saut pour le pur diamant ;
Haut dans le ciel, condescendante estime,
Sourit Pégase, file au firmament.

La mustang a, pour une pâquerette,
Une humble balade où, seule, en forêt
Elle ne siffle, ni fait d’opérette,
Le sentiment joyeux d’être libre et
Ne peins, n’écris jamais son beau secret,
L’art ne serait que pâle, illégitime,
Un pas le long du rêve qui s’anime,
Tout étalon se voudrait son amant ;
Bas dans le ciel, le feu dans la poitrine,
Descend Pégase de son firmament.


Cieux, océans, Terre et déserts de Chine,
Oncques ne vit grâce qui se dessine,
Ni se fredonne autour d’une jument ;
- Viens dans le ciel qu’ensemble l’on chemine,
Scande Pégase de son firmament.

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