Diphtongues et caetera
“MinUte et non minIte, entendez, Khadidja...”
Ses longs cheveux dormant sous l’ébène d’un voile...
- Où, Folie ! en pensée, imaginais déjà...-
“Quant à l’O, quant à l’I ; c’est le son de l’étoile,”
Le khôl semblait si pâle au regard de l’iris,
-Un grain d’éternité qu’une caresse entoile-
“Muet, l’S est ici, ne dites point PariS,”
Un Delacroix ! Mais la plus belle orientale !
-L’élirais reine et seule, ah ! si j’étais Pâris -
“Monsieur, ces règles sont Supplice de Tantale,”
Un peu s’agaçait-elle et souriait sitôt
-M’abymais dans une fascination totale-
“Epouser une langue ? Aimer, voilà la dot”
L’ocre brillait de tous ses feux sur sa cheville
-Car de ses verbes, je voulais être le Thot-
“Je suis redevenue une petite fille”
Que pousse la femme et la peau de son penser
-Je vais tissant tandis que ce doux rouet file
“C.H., comme chenille, échine ou déclencher”.