16 juin 2018
Irrationnel
Depuis huit lustres que tu tètes tes tabacs
Que ta tête est le strapontin de ce théâtre
Où tu t’assois, bête, dans ce brouillard bleuâtre,
Que tes toux couvrent les cris de tous les corbacs,
Depuis huit lustres que tu rends ta dent jaunâtre
Et tes poumons aussi noirs que ces tristes bacs
De cendre quand s’assèchent tes chairs, tes barbacs,
N’est-il pas temps de t’extraire de ce gris cloître ?
Fin des cigarettes et clops ou buzz et sticks,
La vie et la raison sont les sains diagnostics ?
Têtu, tétant, je m’installe dans la sentine
D’un skiff où je deviens un squelette en smoking
Un corbillard à ciel ouvert. Je suis le King,
Tu me tiendras la main, ma Sister Nicotine
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