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Marihanama
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28 octobre 2017

Paréophanie

Te pares-tu parfois de l’étoffe bleu-nuit

-Pacte, offrande d’amour et canaque coutume- ?

Te fardes-tu de soie, de léger lin, costume

Où l’océan se tut, le ciel s’évanouit ?

 

Ce paréo ceint-il de caresses tes hanches

-Plaines, rus et vallées vers le Motu Nui- ?

De mes mains, ces instants glissent en avalanches

 

Si loin souvent je pense être un bout de tissu

Qui, posé sur ton cœur, écoute à son insu

 

Les rêves sur notre île où nos regards se penchent,

 

Clignent, signent, dessinent l’émoi des lents jours :

Ne compte que le khôl qui coule au gré des sentes,

Eclaire d’un jet noir le parfum des passantes

Garnies de Gardénias, d’éblouissants ajours,

 

Lumière et chas et chair, interstice, sagette

Que ce tissu sertit sur ta peau pour toujours,

Transfixe mon âme et dans l’infini la jette

 

Aux morsures du temps, au baume qui guérit

De l’absurde plaisir qui meurt et qui périt

 

Evince, broie la vie la rend vide et abjecte

 

 

 

 

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