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Marihanama
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6 avril 2024

Horizontale

 

 

J’ai recopié pour toi tant de fois ce poème,
Ai saigné mille veaux pour du vélin gâché,
J’entends toujours les cris de mon arbre arraché,
Devenir vain papier pour t’écrire Je t’aime.

J’avais, depuis un lustre, en mon cœur, amassé
Des foules de roseaux pour tailler un calame
-Ô celui le plus tendre et te percerait l’âme-
Mais d’échec en échec, mon élan s’est brisé.

Ma muse, maintenant, de ces calligraphies,
S’amuse et peint des paysages dénudés
Loin de l'amour, y glissent telles des orphies,
D’angoissants vers, de monstrueuses déités.

Mais c’est couleur de sang qu’encor ses rimes s’encrent,
Sur la douleur des sentiments, ses lemmes s’ancrent.

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